la mémoire: un thème à la versatilité infinie

Développée pendant une recrudescence de la COVID-19, l’édition 2021 du festival a dû revoir et raffiner son concept hybride développé l’année précédente en proposant plus d’activités virtuelles tout en conservant la possibilité d’événements en mode présentiel.

À une époque marquée par des événements historiques majeurs, il semblait tout indiqué d’inviter les gens à s’exprimer sur le thème de la mémoire, sur l’histoire individuelle et collective s’inscrivant dans le temps, dans les lieux. Souvenirs, racines et repères culturels sont au cœur de l’identité et à l’origine de la mémoire, thème riche qui ouvre sur une multitude d’angles et de points de vue.

La mémoire fait référence au temps. Le temps d’hier que nous racontent les écrivain·es, les historien·nes, les anthropologues, celui qui nous dit d’où nous venons. Elle s’inscrit également dans le temps d’aujourd’hui qui, avec la matière des événements du quotidien, façonne les nouveaux souvenirs, questionne et redéfinit ceux d’hier. Finalement, elle teinte le temps de demain, anticipé par la projection ou l’écho des souvenirs passés.

Qu’elles et ils publient des autofictions, des récits historiques, des mémoires, des biographies ou de la poésie, c’est souvent la matière à laquelle puisent les écrivain·es. Nous avons d’ailleurs pu en entendre parler plus amplement durant les divers événements présentés durant le festival en compagnie d’invités de marque.

Le thème de la mémoire nous interpelle également sur d’autres enjeux : les maladies qui y sont reliées (Alzheimer), les phénomènes de société qu’elle met en lumière (reconnaissance des abus chez les populations autochtones et racisées, redéfinition des rôles sociaux), les technologies de l’information (savoir instantané, pérennité des engagements sur les réseaux sociaux), l’importance accordée à la mise en valeur du patrimoine, le caractère discutable de certaines interprétations historiques et bien d’autres.

Découvrir les activités de cette édition

  • Entretiens d’Octobre avec la réalisatrice Léa Pool, le fondateur de la maison d’édition Mémoire d’Encrier, Rodney Saint-Éloi et l’auteur-compositeur-interprète Tire le Coyote. Christian Bouchard est chargé de l’animation de la discussion.
  • Table ronde sur le thème de la mémoire avec Isabelle Rouleau, neuropsychologue, Éric Bédard, historien et Lula Carballo, autrice. Nathalie Larouche était l’animatrice.
  • Micro libre au Biophare, animé par Marie-Pierre Genest, professeure et slameuse. Ce fut l’occasion pour des participant·es issu·es de divers horizons et scolarité de venir partager leur création devant public.
  • Deux spectacles présentés en collaboration avec Azimut Diffusion, soit «Béatrice et Marie-Josée en mots dits» et «La Ruée vers l’autre» de la conteuse Mafane.
  • Lecturothon où ont été lus les Bestiaires de Serge Bouchard
  • Atelier-conférence «Construire l’histoire de sa famille: une aventure passionnante» animé par Jean-Pierre Groulx, journaliste à la retraite.
  • Un concours littéraire commandité par Desjardins, où les participant·es pouvaient remporter des prix en argent (500$ et 100$) de même qu’une publication dans la revue Nuit blanche.
  • Une activité de littérature in situ sur Instagram où les participant·es étaient appelé·es à créer un microtexte et à le mettre en valeur dans un lieu relié à un souvenir qui leur était propre.
  • Des capsules de micro libre virtuel durant tout le mois d’octobre, où les participant·es voyaient leur texte interprété par des acteurs·trices professionnels·les sur notre page Facebook.
  • Une activité de Cadavre Exquis publiée sur Spotify, où tous les fragments de textes récoltés ont permis de bâtir une courte oeuvre collaborative disponible à l’écoute pour le public.