
Qu’ils soient dits, écrits ou même pensés: Tout commence avec des mots.
le mensonge est-il observable? peut-on le délimiter, tracer son cadavre lorsqu’il est découvert d’un trait de craie jaune? est-il toujours conscient? vit-il à l’intérieur de nous, ou est-il volatile?
Octobre le mois des mots tient son édition la plus ambitieuse à ce jour. Sous le thème «Aux frontières du mensonge», l’équipe du festival invite les créateur·ices de tout âge, genre, orientation, ethnicité et familiarité avec la littérature à s’interroger sur la question du mensonge.
Cette année, le public pourra assister et participer à une programmation divisée entre quatre volets, financé par la Ville de Sorel-Tracy et nos précieux partenaires.
Le volet «Échos»
présenté par la fabrique culturelle
Est-ce que les mots sont condamnés à être écrits seuls et publiés dans les pages d’un livre? Avec le volet «Échos», nous avons mis sur pied trois activités distinctes s’adressant à trois types de publics tout aussi distincts pour déployer la littérature autrement:
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Une courte résidence littéraire durant laquelle un auteur reconnu viendra s’immerger de la région de Sorel-Tracy pour produire un texte original.
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Quatre ateliers de poésie offerts aux participant·e·s du Groupe populaire en alphabétisation «L’Ardoise», animé par Géraldine Saucier, et à la fin duquel un recueil de poésie sera créé.
- 3Le retour de notre traditionnel Micro libre d’octobre, où nous invitons le public, peu importe son degré de familiarité avec la création littéraire, à venir nous livrer des textes de leur cru devant un public attentif et respectueux.
Le volet «Lexiques»
présenté par antidote
Les jours se suivent et se ressemblent: on se limite souvent à l’usage de ses propres expériences, de ses propres mots pour mettre en œuvre son univers. Avec le volet Lexiques, nous désirons encourager la notion de «mots de l’autre» et notre rapport à ces derniers, dans un désir de bonifier nos expériences de création.
- 1
Et oui, notre concours littéraire est de retour cette année, dans une formule toute spéciale!
- 2
Littérature insi-quoi? On aime tellement découvrir vos poèmes dans des lieux qui vous sont chers qu’on a réitéré l’activité Instagram cette année, encore une fois avec des prix!
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Un épisode spécial de notre balado format long Porte-voix.
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Une activité d’Écrivain·es public·ques numérique
Le volet «Horizons»
présenté par hidé!
Vous ne pouvez pas vous déplacer à Sorel-Tracy dans le cadre de nos événements? Pas de soucis, voyons. Nos conférences numériques cette année seront réalisés l’une à la suite de l’autre durant même soirée, cette année. Revenez le premier septembre pour découvrir les trois discussions qui seront à l’affiche et pouvoir réserver vos billets gratuits!
Le volet «Horizons», c’est aussi:
- 1
Un tout nouveau numéro exclusif de la Revue Grands Espaces réalisé dans le cadre du festival
Le volet «Frontières»
à venir le premier septembre
Les activités du volet «Frontières» seront des occasions idéales pour s’interroger sur lesdites frontières du mensonge, avec des invités qui ont traité, dans leur œuvre ou dans leur pratique, de ce thème.
L’ensemble de ce volet sera dévoilé le premier septembre.
notre porte-parole pour cette édition 2023 n’est nulle autre que myriam vincent!

Née à Contrecœur en 1994, Myriam Vincent détient une maîtrise en Littératures de langue française à l’Université McGill. Elle a publié quelques textes dans les revues littéraires Le Pied et Cavale avant de se lancer dans l’écriture de son premier livre, Furie (2020), qui a remporté le Prix des Rendez-vous du premier roman. Son deuxième roman, À la maison (2022), a été finaliste aux Prix des libraires. Quand elle n’écrit pas, Myriam est éditrice chez Poètes de brousse, où elle dirige la collection Prose.
un petit mot de la porte-parole
Le thème de cette année, « Aux frontières du mensonge », me touche particulièrement. Comme écrivaine, la question de la vérité et du mensonge en littérature m’habite constamment ; où sont les lignes qui délimitent la fiction, l’autofiction et le récit? Ces délimitations sont-elles même importantes? Toute mise en écriture étant une représentation d’une perspective, d’une vision du monde, jusqu’où peut-on transformer la réalité sans tomber dans la fausseté? Souvent, pour « dire vrai », il ne suffit pas de rapporter les faits ; comme il est impossible de représenter toute la complexité d’un événements en mots, il faut tordre, amalgamer, bricoler pour investir un texte de toutes les nuances ressenties lors d’une expérience. Mais qu’est-ce qu’on efface, qu’est-ce qu’on souligne? Qu’est-ce qui guide nos choix sans qu’on en soit conscient.e.s, quelles idées reçues véhiculons-nous alors sans le vouloir? Les artistes s’inspirent du réel, bien sûr ; mais quelles expériences avons-nous le droit de nous approprier, et alors, quelles transformations avons-nous le droit de leur faire subir?
C’est avec bonheur que je plongerai dans toutes ces pistes de réflexions et bien d’autres lors de l’édition 2023 d’Octobre le mois des mots, une édition qui, je le sens déjà, sera aussi passionnante qu’enrichissante.
